Manque de confiance en soi ou bien d’estime de soi ? Quelle différence ?

« Je manque de confiance en moi » est une phrase courante, derrière laquelle se cachent quelques subtilités. Je vous propose de définir lesquelles.

Même si "confiance en soi" est le terme le plus usité, il n’est en réalité qu’un des aspects qui fonde l’estime de soi. Si on l’exprime sous forme d’équation :


L’estime de soi = amour de soi + vision de soi + confiance en soi.
 

En quoi tout cela consiste-t-il ?

L’amour de soi, c’est être bienveillant avec soi-même. S’accepter avec ses qualités et ses défauts. Il s’agit d’un amour inconditionnel, comme celui qu’on pourrait porter à un enfant qui naît. Il n’a rien prouvé, rien fait, c’est son existence par elle-même qui sucite cette bienveillance. L’amour de soi dépend en grande partie des nourritures affectives reçues dans l’enfance. Manquer d’amour de soi peut conduire à douter de pouvoir être apprécié ou aimé par autrui.

La vision de soi, c’est une évaluation de ses défauts et de ses qualités. Elle est totalement subjective, la réalité n’a rien à y voir. Il s’agit plutôt de sa propre conviction de son potentiel et de ses limites. Or Il est fréquent d’avoir un miroir déformant et de se voir autrement que ce qu'on est. A l’origine de la vision de soi, on trouve, dans une large mesure, le regard porté sur soi par son environnement et les projets que d’autres ont eu sur soi. Manquer d’une bonne vision de soi peut se manifester par le fait de beaucoup dépendre de l’opinion des autres et de réaliser des choix par conformité.

Enfin, la confiance en soi se fonde sur le passage à l’action. La confiance en soi, ce sont les actes. Et comment s’est-elle développée (ou pas) ? En comprenant les principes de l’action : oser d’abord, persévérer ensuite et accepter les échecs car ils font partie du jeu ! Un manque de confiance en soi crée de l’inhibition, des hésitations et des abandons.

Bien sûr, les 3 ingrédients de l’estime de soi se répondent et peuvent se répercuter les uns sur les autres. Sans parler qu’ils peuvent jouer différemment en fonction des domaines de vie.

Si vous vous posez la question pour vous-même de comment vous vous situez vis à vis de l’estime de soi, l’échelle de Rosenberg permet de se situer en 10 questions :
https://www.irbms.com/download/documents/echelle-estime-de-soi-de-rosenberg.pdf

Pour aller plus loin sur le sujet : « L’estime de soi, s’aimer pour mieux vivre avec les autres » de Christophe André et François Lelord