Comment nos croyances conditionnent nos vies ?

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi certaines personnes vivaient des situations comparables de façon si différente? Personnalité, âge, état de santé? Sans doute, oui. Mais aussi et surtout : leurs croyances. 

Qu’est-ce qu’une croyance ?

Une croyance est comme une paire de lunettes que nous avons sur le nez, dont nous n’avons pas conscience mais qui conditionne notre expérience du monde. Bruce Lipton l’exprime ainsi : « Vos croyances ont plus de puissance que votre réalité ». Cela signifie que les évènements ont moins d’impact sur nous que ce que nous croyons sur nous-même ou la vie en général. Si je crois que « la vie est injuste », alors, ce filtre imprimé en moi, dans mon inconscient, va influencer ma lecture de beaucoup de situations vécues. Je vous invite d'ailleurs à visionner la vidéo de la websérie "Et tout le monde s'en fout" sur le sujet: https://www.youtube.com/watch?v=VD4ne7VuFVs

D’où viennent ces croyances ?

A cette grande question, je crois qu’il est important d’accepter de ne pas trouver de réponse précise ! Entre ce que nous imprimons en nous lors de notre vie intra-utérine, ce que nous engrammons de notre environnement familial, de notre enfance, de la culture de la société dans laquelle nous vivons, et, et…et plus encore, il est vain de s’attacher à trouver des réponses précises. Il est toutefois courant d’estimer qu’à partir de 7 ans, toutes nos croyances sont en place dans notre inconscient. Comme un ordinateur qui a téléchargé plein de logiciels, nous sommes alors prêts à fonctionner. A partir de cet âge, nos croyances sont comme des fils tendus tout au long de nos vies auxquels s’attachent des situations vécues, comme des ballons multicolores dont la couleur et la forme varient en fonction de la nature et l’intensité des émotions vécues lors de ces situations.

Dans la recherche des causes et des origines, il est important de ne pas se tromper de cible : imaginons que vous ayez en mémoire un épisode malheureux de votre enfance. Vous en venez à penser que cet épisode est l’origine de beaucoup de choses que vous avez vécu par la suite dans votre vie parce que cela a généré une croyance négative chez vous. Or c’est aussi le contraire qu’il faut envisager : la cause qui a généré cette expérience dans votre vie est une croyance déjà présente en vous.

Comment savoir quelles sont vos croyances ?

Comme notre vie est comme l’impression couleur des logiciels que nous avons téléchargé, il suffit d’observer quelles photos sont floues ou ratées (!). Plus concrètement constatez quels sont les domaines de votre vie qui requièrent beaucoup d’effort de votre part. Il est probable que certains pans de votre vie fonctionnent bien, que les choses se passent facilement sans que vous ayez à lutter. D’autres en revanche sont en souffrance. Vous avez beau faire des efforts, les résultats ne sont pas satisfaisants et cela génère une frustration. La raison en est que vous avez une ou des croyances négatives qui contrecarrent vos élans, ou pire, ne vous permettent même pas d’envisager comment la vie pourrait être autrement. Pareillement, si vous vous rendez compte que vous vivez le même type de situations négatives encore et encore, alors bingo !

La bonne nouvelle, c’est que vous pouvez changer de logiciels ! En témoigne le poème inspirant de Portia Nelson :

« Autobiographie en cinq actes »

  1. Je marche dans la rue. Sur le trottoir, il y a un grand trou. Je tombe dans le trou. Je suis perdu … désespéré. Ce n’est pas ma faute. Cela me prend une éternité pour en sortir.
  2. Je marche dans la même rue. Sur le trottoir, il y a un grand trou. Je prétends que je ne le vois pas. Je retombe encore dedans. Je n’arrive pas à croire que je me retrouve de nouveau dans ce trou. Mais ce n’est pas ma faute. Et de nouveau, cela me prend longtemps pour en sortir.
  3. Je marche dans la même rue. Sur le trottoir, il y a un grand trou. Je vois le trou. Je tombe encore dedans. C’est devenu une habitude. Mes yeux sont grands ouverts. Je sais très bien où je suis. C’est ma faute. J’en sors rapidement.
  4. Je marche dans la même rue. Sur le trottoir, il y a un grand trou. Je le contourne.
  5. Je marche dans une autre rue.